Phare Ponleu Selpak se consacre à la défense des droits de tous les enfants.
Notre Club des Enfants a été créé en février 2015, par 30 étudiants de 16 villages différents dans les communes d’Ochar, Chamcar Samrong et Toul Taek. Il se base sur l’idée que les enfants devraient être impliqués dans la connaissance, la protection et la diffusion de leurs droits.
Le Club des Enfants donne à ses membres l’occasion de s’exprimer et de travailler à l’amélioration de la vie des enfants sur notre campus, mais aussi dans leurs communautés et leurs familles. Ils se réunissent tous les trois mois pour discuter de thèmes tels que la protection de l’enfance, la pauvreté et la violence domestique.
Nous avons rencontré sept membres du Club des enfants, de 12 à 18 ans, et les avons écoutés parler de la situation des enfants Cambodgiens, de leurs droits, de leurs problèmes et de leurs espoirs.
Pouvez-vous expliquer ce que vous faites au Club des Enfants, avec vos propres mots ?
« Au Club des Enfants, nous pouvons travailler en équipe et exprimer notre opinion autant que les adultes pour aider à résoudre les problèmes que nous avons. Il y a un proverbe khmer qui dit que les enfants sont comme un bébé bambou qui va grandir comme un bambou (géant) », ce qui signifie que les enfants sont très importants pour développer leur communauté et leur pays.
Quels sont les principaux sujets dont vous parlez habituellement ?
« Nous parlons des enfants qui ne vont pas à l’école ou qui abandonnent l’école… Parfois, leurs parents les obligent à les aider à la maison ou à gagner de l’argent en travaillant avec eux, en mendiant ou en ramassant des canettes et des bouteilles pour les vendre au recyclage. Parfois ils sont abandonnés et vivent dans la rue. »
Pensez-vous qu’il est important d’avoir des droits dès votre plus jeune âge ?
« Les droits de l’enfant aident les enfants à être protégés contre les abus. Nous avons des droits autant que les adultes et nous pouvons nous défendre ! Pour nous, le droit le plus important est de vivre et d’être protégé. D’avoir assez à manger et une maison. »
Qu’est-ce qui vous fait vous sentir en sécurité ?
« A Phare, ce sont les enseignants qui sont présents pour nous donner des conseils et s’occuper de nous si nous avons un problème, dans notre communauté ce sont nos amis quand nous nous taquinons les uns les autres ! A la maison, c’est notre famille qui nous encourage à aller à l’école, qui nous aime et nous réconforte. »
Quels sont les problèmes qui affectent le plus votre génération ?
« Les problèmes les plus courants sont la pauvreté et le manque d’éducation en général. Les enfants n’ont pas d’argent pour aller à l’école, aucun moyen de transport ou leurs parents les empêchent d’y aller. Les enfants souffrent aussi de la discrimination, de la drogue ou de mariage forcé. »
Quelle serait votre solution pour aider vos pairs ?
« Ma solution est de leur donner des conseils et de les signaler au département d’aide sociale lorsqu’un enfant a besoin d’aide. Nous pouvons faire connaître les besoins et les droits des enfants par le biais de films et d’ateliers dans les communautés. Chaque enfant devrait s’entraider et s’aimer. Ne te sous-estime pas, ne sois pas jaloux des autres enfants et courage ! »
Il est possible d’aider Phare à développer ce genre d’initiatives de la part de la communauté et des enfants en faisant une donation !
***